Action commune : le concept
« L’Action Commune concrétise la volonté d’agir ensemble. Elle doit être une action véritablement internationale de l’ensemble des Églises de la Cevaa. Elle est commune parce qu’elle répond à une réalité vécue, sans doute à des degrés divers, par toutes les Églises de la Communauté. Elle s’appuie fortement sur l’animation théologique, pour lui donner son soubassement spirituel et conceptuel indispensable. Elle met en œuvre des projets pour lui apporter son aspect concret au travers de gestes particuliers. Elle se construit sur la logique du réseau et de la communication afin de lier ensemble l’efficacité, la visibilité et la pérennité de l’action menée par les Églises de la Cevaa. »
– extrait du PV de la 3e AG, 2006 – Bouznika (Maroc)
La Cevaa, en tant que Communauté d’Églises, interpelle et encourage ses membres à effectuer un travail d’échanges et de réflexion théologique. L’activité Action Commune renforce les liens communautaires entre Églises sur le plan régional, interrégional. À l’exemple du Christ, les Églises enseignent la compassion, l’écoute et l’accompagnement.
Les Actions Communes au sein de la Cevaa mobilisent toutes les Églises membres de la Communauté ; celles-ci doivent regrouper leurs forces pour s’engager de manière efficace et résolue dans des actions et/ou à débattre de thématiques qu’elles se sont choisies.
Historique
2006
Caravane des Femmes pour la Paix

2006
A la rencontre de nos voisins
Les Eglises de la Cevaa décident d’aller à la rencontre du monde qui les entoure, en se choisissant trois voisins particuliers : le voisin migrant, le voisin malade et le voisin croyant autre.
2013
Familles, Evangile et Cultures dans un monde en mutationFamilles, Evangile et Cultures dans un monde en mutation
Les Eglises de la Cevaa choisissent de se saisir de ce sujet d’actualité à la lumière de la diversité culturelle et sociale que représente la Communauté.
AC 2024-2028
Habiter autrement la création
Notre époque ne peut pas ignorer la question écologique, qui est vitale pour la survie de l’homme, ni la réduire à une question purement politique : celle-ci possède en effet une dimension morale et spirituelle qui touche tout le monde, si bien que personne ne peut s’en désintéresser. En tant que disciples du Christ, nous avons une raison de plus pour nous unir avec tous les hommes de bonne volonté pour la protection et la défense de la nature et de l’environnement. La Création, en effet, est un don qui nous a été confié des mains du Créateur. Toute la nature qui nous entoure est une création comme nous, une création avec nous, et dans le destin commun, elle tend à trouver en Dieu lui-même l’accomplissement et la finalité ultime : « des cieux nouveaux et une Terre nouvelle » (cf. Isaïe 65:17 ; Apocalypse 21:1). La crise écologique pour nous est une incitation encore plus forte à avoir une relation responsable et respectueuse avec la Création : dans la nature inanimée, dans les plantes et dans les animaux, nous reconnaissons l’empreinte du Créateur, et dans nos semblables, son image elle-même.
Aujourd’hui, nous chrétiens, devons-nous poser la question d’une participation à l’action, non seulement à titre personnel mais aussi communautairement en Églises. Nous devons stimuler la réflexion éthique à partir de nos racines bibliques. Tous au sein de la Cevaa nous pouvons collaborer, comme instruments de Dieu, pour la sauvegarde de la Création, chacun selon son milieu, sa culture, son expérience, ses initiatives et ses capacités.
Habiter autrement la Création est un appel à la conversion. Nous voulons à l’échelle de la Communauté, répondre à des attentes pressantes de la société et des Églises pour aider les différents fidèles à la prise de conscience, à mieux se préoccuper des questions de l’environnement.
Motivation biblique
Dans l’ensemble du chapitre 2 de la Genèse, les questions relatives à l’origine de l’Homme, de la faune, de la flore, donc de l’environnement, sont abordées : d’où vient le monde ? D’où vient l’Homme ? Pourquoi le travail ? Quelle est la responsabilité de l’Homme dans la Création ?
Genèse 2:15 nous parle d’un jardin comme œuvre de Dieu, qui devient l’espace commun où les êtres humains habiteront et grandiront. Selon le récit biblique, la Terre était conçue d’emblée comme un jardin où Dieu a planté des arbres. L’humain avait deux tâches spécifiques : travailler et préserver la planète comme un jardin commun. Les deux verbes du verset traduisent bien ces tâches. Il faut cultiver le jardin (travailler, labourer, planter, produire) et le garder (maintenir, protéger, préserver). Le texte nous invite à regarder notre planète comme un jardin commun. Le penser comme un monde ouvert et dynamique. S’il est vrai que ce jardin nous est donné pour être transformé, nous devons le travailler selon les règles et les instructions du jardinier originel.
Romains 8:20-21 : Car la Création a été soumise à la vanité, non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.
La Création, comme l’humanité, est soumise au péché. Genèse 3 raconte ces différentes ruptures : de l’homme avec Dieu, entre l’homme et la femme, entre l’homme et la nature, entre la nature et Dieu. Mais cette Création, comme l’humanité, est promise à la libération. Cette espérance motive l’engagement du chrétien pour être témoin pour la création de cette réconciliation promise et acquise par le Christ en qui et par qui tout a été créé.
Luc 17:21 : le Royaume de Dieu est au milieu de vous.
Le Royaume est déjà là, recevable dans la foi. Il est en même temps une espérance. Il est attendu. Il viendra avec la victoire définitive de la vie sur la mort.
La Création vit cette tension qui mobilise le combat pour la justice, la paix et la sauvegarde de la Création.
L’éternel Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder.
La crise écologique actuelle est fondamentalement une crise d’humanité.
Objectifs




